Ramsès II nous accueille en majesté. Sa tête colossale en granite rouge ouvre l’exposition. Ce sphinx mi-homme, mi-lion, a lui aussi les traits du pharaon. 181 pièces uniques sont réunies, beaucoup n’étaient jamais sorties d’Égypte, comme le cercueil en bois de cèdre, qui abritait la momie du roi des rois. Le raffinement subjugue, vendredi 7 avril au matin, les tout premiers visiteurs. « Le luxe, la qualité du travail des artisans, c’est magnifique« , apprécie une femme. Une équipe d’une douzaine de personnes accompagne ces œuvres dans le monde entier.
L’Egypte touche un pourcentage sur chaque ticket vendu
À sa tête, Jackie Hoff, responsable logistique pour World Heritage Exhibitions. L’Américaine supervise ce jour-là l’installation d’un colosse en calcaire de 750 kg. À Paris, 140 000 billets ont déjà été vendus, à 24 euros l’entrée. Comme en 2018 pour Toutânkhamon, l’exposition est organisée par une société américaine, qui verse aux autorités égyptiennes une somme tenue secrète, et propose ensuite cette exposition clé en main à un maximum de pays. Il y a trois ans, l’exposition parisienne consacrée à Toutânkhamon avait battu tous les records, avec 1,5 million de visiteurs en 6 mois. L’Égypte touche un pourcentage sur chaque ticket vendu. Ce chantier gigantesque est sur le point de s’achever, à quelques encablures des pyramides de Gizeh.